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L’accord commercial entre Union européenne et le Kenya favorisera l’agrobusiness


L’accord commercial entre l’Union européenne et le Kenya, vanté par les néo-libéraux, déstabilise la région et met en péril l’agriculture au profit du business. Explications avec mon collègue Benoit Biteau.

Depuis des années, l’Union européenne a poursuivi une politique active de négociation et de signature d’accords de partenariat et de libre-échange avec divers pays à travers le monde. Ces accords, tels que le CETA avec le Canada ou le MERCOSUR avec l’Amérique latine, ont été au cœur de vifs débats, notamment au sein du Parlement européen, où nous, eurodéputés français écologistes, nous sommes régulièrement opposés à leur ratification.

Ces accords, dans leur essence même, promeuvent une logique de libre concurrence et de commerce international sans entraves. Il engendrent deux conséquences majeures :

Premièrement, ils favorisent la spécialisation agricole internationale, où chaque région se spécialise dans certains produits pour les échanger avec d’autres régions. Cette logique capitaliste menace les tissus locaux de production et de distribution, affaiblissant ainsi les conditions de vie des travailleurs agricoles.

Deuxièmement, ces accords impliquent souvent des partenaires dont les normes environnementales sont inférieures à celles de l’Union européenne. De plus, ils entraînent une augmentation du trafic commercial, contribuant ainsi à aggraver l’urgence climatique en ne remettant pas en question nos modes de consommation.

Le dernier accord en date, celui entre l’Union européenne et le Kenya, soulève également des préoccupations majeures. En effet, le Kenya exporte principalement vers l’Union européenne des légumes, alors même qu’il dispose de filières agricoles développées pour des produits tels que les céréales, le lait ou le sucre. Cette concurrence directe avec les agriculteurs européens et français suscite légitimement des interrogations.

Pourquoi continuer d’importer de l’autre bout de la planète des denrées que nos agriculteurs produisent déjà aujourd’hui sur le sol européen ? Une concurrence véritablement déloyale, orchestrée par la Commission européenne avec l’aval d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, puisque, n’étant pas soumis aux mêmes normes, les produits importés affichent des prix cassés, tirant les prix des produits européens vers le bas, et indirectement les revenus des agriculteurs.

L’Union européenne organise donc ouvertement la déstabilisation des marchés agricoles européens tout en mettant en péril les équilibres économiques régionaux des Etats notamment africains, en les mettant en concurrence indirecte. Le lien entre les accords de libre-échange bilatéraux que l’Union européenne passe depuis des décennies et la crise agricole que nous vivons est D-I-R-E-C-T. Il ne faut pas avoir peur de le dire : le libre-échange tue l’agriculture française et européenne. Je continuerai de m’opposer à ces accords et de peser de tout mon poids au sein du Parlement européen en ce sens.

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