Avec Julie Laernoes, députée EELV, nous nous sommes rendus à Bure dans la Meuse, où l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) prévoit de stocker les déchets nucléaires sous terre, dans le cadre du projet Cigéo.
Sur le terrain
Dans un premier temps, nous avons visité la « Maison de la résistance à la poubelle nucléaire de Bure », un lieu de vie et de mobilisation qui permet aux opposants d’être présents en permanence sur le site où est prévu Cigéo. Nous avons également rencontré deux militants historiques, Francis Legrand, ancien maire de Couvertpuis, et Irène Gunepin, également connue sous le nom de « La Dame de Bure ».
Le lendemain, nous avons été reçus dans les installations souterraines du projet Cigéo. À l’issue de cette visite, il est devenu évident que Bure est destiné à devenir un site de stockage des déchets nucléaires, résultant d’une politique nucléaire mise en place depuis longtemps, sans vision claire, et qui ne semble pas s’améliorer malgré les perspectives de relance soutenues par Emmanuel Macron. La relance du nucléaire signifie avant tout une augmentation des déchets nucléaires, et ce sont les régions de la Haute-Marne et de la Meuse qui en subiront les conséquences si ce projet, aussi ambitieux qu’irréfléchi, voit le jour.
Cependant, ce projet est également le laboratoire d’une répression orchestrée par l’État, qui vise à démanteler les mouvements de résistance et les liens sociaux : les militants sont traqués, suivis, leurs domiciles perquisitionnés, et ils font face à un harcèlement constant. C’est le constat alarmant que nous avons pu dresser lors d’une rencontre avec des militants autour d’un café militant, tous opposés à la relance du nucléaire et à la gestion des déchets radioactifs.
Pourtant, de cette lutte contre Cigéo émergent de nouvelles formes d’action collective et de solidarité, qui conduisent à l’émergence de nombreux projets citoyens fleurissants.
La lutte se poursuit et demeure pleinement vivante.